LBFA023

fredledragon
vendredi 18 mai 2018 13:59:10
Bonjour ami Logossien,
Depuis plus d'un an je me débat avec une analyse d'activité, et la semaine dernière j'ai reçu ce courrier qui officialise la quasi suppression du code LBFA023 qui en apparence remplaçait le DC15 de la ngap.
Pour ceux qui se précipiterait pour dire qu'il suffit de contester je rappelle que l'analyse d'activité débouche sur la chambre disciplinaire de la section affaire sociale, et que se faire entendre est une mission impossible.
L'avis de Monsieur Canevet serait le bienvenu ainsi que peut être une note sur le logicielle pour ceux qui cote cet acte.
Amicalement
Frederic Saccenti
Pièces jointes
robrub
vendredi 18 mai 2018 16:30:57
L'exérèse de lésion de l'os concerne l'os maxillaire et/ou le corps de la mandibule et pas
seulement l'os alvéolaire ; la voie d'accès pour facturer le code LBFA023 doit se faire par un
volet osseux.


Sur quel texte ils se basent pour cette "explication" ? Je ne pense pas que cela soit noté dans la CCAM.
dcanevet
vendredi 18 mai 2018 19:04:56
Bonjour,
Je confirme que le curetage alvéolaire durant l'extraction n'est pas facturable en plus d'un LBFA023. D'ailleurs logos vous alerterait.
D'ailleurs, la CCAM interdit, de manière générale, deux actes de chirurgie sur le même site anatomique.
C'est soit une avulsion dentaire, soit une exérèse de lésion.
Par ailleurs, LBFA023 peut induire une avulsion comme la note de facturation l'indique.

L'os visé est en effet le corps mandibulaire (ou le maxillaire).
Cela exclut donc la branche montante ou le condyle.

Le libellé n'exclut pas l'os alvéolaire en tant que tel (ce n'est pas marqué "os basilaire").
D'ailleurs le courrier de votre caisse n'exclut pas non plus l'os alvéolaire.
A ce sujet, en fouillant rapidement dans le corpus scientifique, je m'aperçois que la littérature se compose :
- d'une pratique habituelle de considérer que l'os alvéolaire fait partie du "corps", au même titre que la base (Traité d'anatomie: de la théorie à la pratique palpatoire, Dr Jean-Pol Beauthier, Dr. Philippe Lefèvre, Francis Leurquin, ou Cours d'anatomie, Ulrike Bommas-Ebert, ‎Philip Teubner, ‎Reiner Voss, ou Anatomie cervico-faciale - Volume 1, Claude Crépy)
- plus rarement, le corps et l'os alvéolaire sont considérés comme distincts (Précis d'anatomie clinique de la tête et du cou, Fabrice Duparc, Neil Scott Norton)

Quand à la voie d'accès par un volet osseux, j'ai le même sentiment que Robby : la CCAM n'indique pas la voie d'abord pour cet acte (comme c'est parfois le cas pour d'autres actes).

Quel est le reproche qui vous est fait ?
Denis CANEVET
Marc TEILLET
vendredi 18 mai 2018 19:57:32
Bonjour à tous,
Le problème comme, c’est qu’il n’existe plus d’instances conventionnelles et qu’il n’y a donc pas moyen de soulever ce problème en commission paritaire afin de clarifier la position.
Donc la CPAM à tout pouvoir en particulier celui de traîner le praticien devant la SAS.
Et comme les SAS sont aux ordres des CPAM, se défendre n’est pas vraiment facile, en tout cas plus difficile que devant le TASS qui nommera un expert.
Maintenant, si par Logos on peut avoir une règle de facturation claire cela serait super.
Cordialement,
Marc TEILLET
duff
vendredi 18 mai 2018 21:49:36
Rémi MARCHAND dans ses conférences CCAM+,dit qu'on peut côter même par voie alvéolaire élargie,il faut juste une radio préopératoire pour justification,et bien entendu ne pas côter l'extraction en plus.
Serait il mal informé ???
Duff
Marc TEILLET
vendredi 18 mai 2018 22:44:35
Bernard,
On est tous d'accord sur le fait de coter avec une radio qui prouve qu'il y a bien un kyste.
Le problème c'est le rapport de force actuel avec les CDC, qui est en leur net avantage.
Quand tu vois que la CPAM conteste une PAP transitoire sous prétexte qu'il n'y a pas de définitive en suivant, on se demande ce qu'on peut réellement coter.
Amicalement
Marc
duff
vendredi 18 mai 2018 22:57:55
Marc,ils ont recruté des CDC,il faut bien rentabiliser leurs investissements.
L'ordre a l'air d'être donné de dégoûter les libéraux,combien de contrôle des actes réalisés dans les centres lows costs ?
Amitiés
Bernard
robrub
samedi 19 mai 2018 06:13:47
Le problème c'est le rapport de force actuel avec les CDC, qui est en leur net avantage

Le pouvoir du CDC est de faire peur. Sauf si sa hiérarchie lui demande d'aller au combat, il n'ira pas seul (certains zélés excepté...). Il faut l'innonder de LRAR qui lu demandent la justification légale de ce qu'il écrit (quand il n'a pas de justification bien sûr ! ) pour qu'il vous lâche. Ils ne sohaitent pas être mal notés ou perdre du temps avec de fortes têtes.

Il faut bien sûr parler à son syndicat avant.

Robby
fredledragon
mercredi 6 juin 2018 23:34:34
Avec un peu de retard je reviens pour vous dire merci, bravo à Monsieur Canevet pour son analyse fouillée. Personnellement on ne me reproche rien, on m'a juste trainé devant la CDPI où j'ai été condamné entre autre à rembourser tous les LBFA023. Ce courrier est plutôt une mise au point pour me rappeler que c'est interdit.
J'ai eu confirmation récemment que la caisse demande le remboursement de prothèse adjointes si il n'y a pas d'antagoniste valable, et que les transitoires adjointes sont retoqués en provisoire si elles ne remplacent pas toutes les dents.
Le motif est dans ces deux cas 'référentiels scientifiques non respectées'
Mettre en place des avertissements pour référentiels scientifiques non respéctés' me semblent un peu utopique sur le logiciel mais bon pourquoi pas.
Quand au LBFA023 un avertissement "non accepté par les caisses sans volet osseux" pourrait être une idée.
Pour ceux qui rêvent d'en découdre devant le TASS puis la cassation sachez que les caisses ont compris que le contentieux ordinal est la voie royale, et la faute simple est suffisante, aucune notion de fraude n'est nécessaire.
Pièces jointes
contentieux.pdf 134.3 KB